Montpellier (Université Paul-Valéry)

“Interroger le texte à l’ère de l’“intelligence mécanique” 

la stylistique outillée, au carrefour du disciplinaire et de l’interdisciplinaire”

 

Description et organisation

« Je me souviens de l’étonnement où je fus plongé, il y a deux ou trois ans, lorsque des Américains, dans la maison desquels je fréquentais, me parlèrent pour la première fois de « laboratoires de philologie », de « manipulations de textes », d’ »ateliers de psychologie ». […] Je compris que les sciences, les arts, les lettres et la poésie elle-même, tout cela se ferait désormais à la machine.

J’admirai une fois de plus combien les humains sont industrieux et je souhaitai une occasion d’apprendre le maniement d’une de ces intelligences mécaniques au prix desquelles mon cerveau ne me paraissait plus qu’un joujou inutile. » (G. Apollinaire, « La Sorbonne est ébranlée », L’Intransigeant, 5 avril 1911)

Appel à communications

Le développement de projets pluri- et interdisciplinaires en Humanités numériques et l’importance des sources littéraires mises à disposition par la numérisation massive d’archives invitent, ces dernières années, à interroger les méthodes de leur exploration outillée. Les éditions numériques enrichies, l’annotation variée, collective et interopérable des ressources littéraires posent en particulier la question de leur spécificité auctoriale et générique lorsqu’elles sont préparées et interrogées dans un environnement numérique. Ainsi, les “données textuelles” extraites d’oeuvres littéraires et analysées par divers outils numériques (lexico- ou textométrie, calculs statistiques,  méthodes de plongement lexical) demandent en effet à être singularisées et reconnues dans leur spécificité intentionnelle et stylistique (Garric et Maurel-Indart, 2010 et 2011). Leurs caractéristiques propres (leur textualité et leur dimension discursive par exemple) doivent alors être prises en compte dans leur étude (notamment quantitative) et confrontées à d’autres analyses qualitatives.

Progressant dans le sens d’une « reconquête de l’expression » (Rastier, 2011), l’enrichissement informatique du texte ouvre la voie à de nouveaux objets d’étude, de nouveaux faits observables et, par conséquent, à une théorie à construire. C’est dans cette perspective qu’émergent de nouvelles disciplines, comme la “stylistique outillée”, dans le sillage de la linguistique de corpus (Williams, 2005), de l’analyse du discours (Maingueneau et Amossy, 2003, Adam et Heidmann,  2005) et de l’analyse lexico- et textométrique (Lebart et Salem, 1994, Pincemin, 2008, Brunet, 2009, Ablali et Kastberg-Sjöblom, 2010).

Cet héritage influence les définitions de cette “stylistique outillée”, ainsi nommée depuis quelques années seulement, qui articule aujourd’hui l’analyse computationnelle et statistique du style (reconnaissance de patterns, attribution d’auteurs, etc.) et sa modélisation au regard des langues, des genres et des périodes considérés. Or on constate que si la linguistique de corpus et l’analyse statistique de textes (littéraires ou non) se sont implantées depuis longtemps dans le champ des études linguistiques, la stylistique outillée reste parfois en marge des “sciences de la culture” et occupe une place assez timide au sein des études stylistiques dont elle adapte les unités d’analyse et la méthode d’exploration des textes.

La méthodologie développée par ce type d’approches outillées engage en effet à des redéfinitions pragmatiques de la notion de style (Herrmann et al., 2015) en y intégrant une dimension contrastive et empirique. L’ancrage de la stylistique outillée dans des travaux inter et pluridisciplinaires semble considérablement influencer non seulement ses objets d’études, mais aussi la conception de son corpus et sa manière de rendre visibles et lisibles ses observables (Jacquot, 2016).

Dans la continuité d’autres conférences internationales qui appelaient à communiquer sur les avancées en “stylistique outillée” (“Machiner la poésie”, “CfP: Digital Stylistics in Romance Studies and Beyond”, “Colloque International PhraseoRom”, par exemple), ce colloque s’articulera autour de deux axes de réflexion :

  • Le premier axe interrogera l’aspect outillé de cette discipline et appelle à proposer des retours d’expériences :
    • La stylistique outillée propose-t-elle seulement une méthode d’analyse des textes ou est-elle susceptible d’acquérir davantage de légitimité conceptuelle et épistémologique ? Dans ce cas, comment articuler ces deux dimensions ? Quelles en sont les conséquences pour un travail inter- et pluridisciplinaire (linguistique, stylistique, littéraire, sociologique, anthropologique…) ?
    • Comment résoudre d’un point de vue méthodologique les problèmes posés par une modélisation textuelle (au niveau des unités structurelles, par exemple) pour confronter les genres et les langues ? Comment les solutions trouvées sont-elles “négociées” et harmonisées ?
    • Comment définir une annotation stylistique ? Comment ménager une annotation “stratifiée” (c’est-à-dire une annotation qui intervient à différents niveaux de l’analyse textuelle et linguistique) ? Quelles sont les techniques automatisées existantes sur lesquelles la stylistique outillée peut se fonder (annotations sémantiques, enrichissement par plongement lexical, etc.) ? Quelle place lui donner dans un projet inter- ou pluridisciplinaire ?
  • Le second axe s’attachera à questionner les apports de la stylistique outillée dans le cadre d’analyses contrastives :
    • Que peut-on chercher à comparer ? Dans quelle mesure ce travail de confrontation contribue-t-il à définir les contours de cette discipline (Underwood, 2014) ?
    • Quelles sont les techniques d’extraction de données et de visualisation utilisées en stylistique outillée au regard des problèmes spécifiques posés par la dimension contrastive de l’analyse stylistique ? En quoi s’inspirent-elles de l’existant (key-words, clustering, AFC) ?
    • Comment ces changements méthodologiques et pratiques modifient-ils la manière d’interpréter les textes ? Comment les dimensions outillée et/ou contrastive contribuent-elles à la faciliter et à la complexifier ? Peut-on parler de “complémentarité” d’approches ?

Les questions proposées ici ne sont évidemment pas exhaustives. Les communications pourront porter sur des corpus en français ou d’autres langues ou sur des corpus contrastifs (langues, genres, auteurs différents). Cette conférence invite tout particulièrement les chercheuses et chercheurs participant à des projets qui intègrent la stylistique outillée ou qui travailleraient à construire leurs propres outils d’analyse à venir présenter leur expérience.

Références bibliographiques indicatives

  • Ablali D. et Kastberg-Sjöblom M. (dir.), Linguistique et littérature : Cluny, 40 ans après, Besançon, Presses Universitaires de Franche-Comté, 2010.
  • Adam J-M., Linguistique textuelle. Des genres de discours aux textes. Paris, Nathan, 2004.
  • Adam J-M. et Heidmann U, Sciences du texte et analyse de discours, Genève, Editions Slatkine, 2005.
  • Biber, D et Conrad, S., Register, Genre, and Style. Cambridge, UK; New York, Cambridge University Press, 2009.
  • Brunet E., Comptes d’auteurs. Vol. 1 : Etudes statistiques de Rabelais à Gracq, Paris, H. Champion, 2009.
  • Burrows, J., “‘Delta’: A Measure of Stylistic Difference and a Guide to Likely Authorship.”, in : Literary and Linguistic Computing, 17/3, 2009, p. 267-87. URL :  https://doi.org/10.1093/llc/17.3.267
  • Garric, N. et Maurel-Indart, H. (dir.), Vers une automatisation de l’analyse textuelle, in Texto !, [En ligne], Volumes XV – no 4 (2010) et XVI – no 1 (2011)
  • Guiraud, P., Les Caractères statistiques du vocabulaire, Paris, Presses Universitaires de France, 1954
  • Guyot, A. (2006), « Stylèmes et corpus génériques : un essai de confrontation au service de la stylistique des genres », Corpus, n°5, décembre 2006, en ligne, http://corpus.revues.org/index472.html
  • Herrmann, J. B., Schöch, C. et van Dalen-Oskam, K., “Revisiting Style, a Key Concept in Literary Studies”, in : Journal of Literary Theory, 9/1, 2015, p. 25-52.
  • Jacquot, C., “Rêve d’une épiphanie du style : visibilité et saillance en stylistique et en stylométrie”, in : Revue d’histoire littéraire de la France n°3, 2016, p. 619-670
  • Lebart L. et Salem A., Statistique textuelle, Paris, Dunod, 1994.
  • Leech, G. N., et Short, M., Style in Fiction: A Linguistic Introduction to English Fictional Prose. London ; New York, Longman, 2007.
  • Magri-Mourgues, V. (dir.), Corpus, 5 “Corpus et stylistique”, 2006.
  • Mahlberg, M. Corpus Stylistics and Dickens’s Fiction. London, Routledge, 2013.
  • Maingueneau D. et Amossy R. (dir.), L’Analyse du discours dans les études littéraires, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, 2003.
  • Malrieu, D. & Rastier, F. (2001), « Genres et variations morphosyntaxiques », Traitement automatique des langues, vol. 42, n°2, pp. 548-577.
  • Molinié G. et Cahné P. (éds.), Qu’est-ce que le style ?, Paris, P.U.F, 1994.
  • Pincemin, B., « Modélisation textométrique des textes », JADT 2008, 9èmes Journées internationales d’Analyse statistique des Données Textuelles. Mar 2008, Lyon, France. Presses Universitaires de Lyon, 2, p.949-960, 2008.
  • Rastier François. Arts et Sciences du texte, Paris, Presses Universitaires de France, 2001.
  • Rastier, François. La Mesure et le grain, Paris, Presses Universitaires de France, 2011.
  • Schöch, C., “Topic Modeling Genre: An Exploration of French Classical and Enlightenment Drama.” in : Digital Humanities Quarterly, 11/2 [en ligne], 2017. URL : http://www.digitalhumanities.org/dhq/vol/11/2/000291/000291.html.
  • Underwood, T., “Understanding Genre in a Collection of a Million Volumes, Interim Report.” [en ligne], 2014.
  • Viprey, Jean-Marie. « Morneille, Colière et messieurs Labbé » [en ligne] URL : http://elliadd.univ-fcomte.fr/archives_laseldi/document/affaireMorneilleColiere/morneille.htm 2003.

Programme

Jour 1 – Mardi 11 juin 2019 – Auditorium

9h00 accueil des participants du colloque

9h30-12h30

  • 9h30-10h15 1 Conférencier invité
    Christof Schöch (Trier Universität) Repeating and Repeatable: Digital Literary Studies between Past and Future

  • 10h30-11h pause café

  • 11h00-12h30 1ère session (20′ + questions)

    • 11h00-11h30 Margherita Fantoli (Université de Liège) — Choix du corpus : actualité d’une question ancienne. Le cas de l’Histoire Naturelle de Pline

    • 11h30-12h00 Johan de Joode (Catholic University of Leuven) — The Identification of Genres and their Characteristics in Ancient Literary Texts: A Digital Stylistic Approach

    • 12h00-12h30 Céline Roussel (Université Paris-Sorbonne – Paris IV. Centre de Recherche en Littérature Comparée) — Fouiller le « non-visuel » grâce à la stylistique outillée : du style aveugle à l’histoire du sensible

Pause déjeuner

14h30-18h

  • 14h30-15h45 1 Session poster

    • Paul Fièvre (Université Paris-Sorbonne – Paris IV. Projet Molière) — Théâtre classique – Dix ans d’une expérience opérationnelle en humanités numériques

    • Antonio Pascucci, Jacopo Colombo, Vincenzo Masucci, Johanna Monti (« L’Orientale » University of Naples UNIOR NLP Research Group / Expert System Corp) — Computational Stylometry for Reputation of Medical Texts

    • Véronique Duché (The University of Melbourne) — Explorer les journaux de tranchées

    • Sascha Diwersy (Université Paul-Valéry Montpellier 3. Praxiling) — Présentation de la plateforme PhraséoRom

    • Francesca Frontini (Université Paul-Valéry Montpellier 3. Praxiling) — L’infrastructure CLARIN pour les ressources linguistiques et les outils pour l’analyse textuelle stylistique

  • 15h45-16h00 pause café

  • 16h00- 17h30 3e Session (20′ + questions)

    • 16h00-16h30 Souad El Fellah (Université Paul-Valéry Montpellier 3. Praxiling) — Automatiser les figures de style: du dilemme de l’outil au choix de l’annotation appropriée

    • 16h30-17h00 Suzanne Mpouli (Université Paris 3, Université Paris 7. Histoire des Théories Linguistiques) — Annotating similes for stylistic purposes

    • 17h00-17h30 Ouafae Benzina (Université Moulay Ismail de Meknès) — Vocabulaire romanesque de Guy de Maupassant à l’épreuve de ‘‘l’intelligence mécanique »

Jour 2 – Mercredi 12 juin 2019 – Salle Kouros

9h30-12h30

  • 9h30-10h15 Conférencière invitée
    Berenike Herrmann (Basel Universität) What is Your Style? On Linear and Non-linear Modes of Reading in Digital Literary Stylistics

  • 10h30-11h pause café

  • 11h00-12h30 4e Session (20′ + questions)

    • 11h00-11h30 Marie-Christine Lala (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3. CLESTHIA) — Le motif à la croisée de disciplines. Quels enjeux pour la stylistique outillée ?

    • 11h30-12h00 Véronique Magri et Etienne Brunet (Université Nice Sophia Antipolis. Bases, Corpus, Langage) — Intelligence artificielle et stylistique d’auteur. L’exemple de Giono

    • 12h00-12h30 Marc Vandersmissen (Université de Liège – Gembloux) — Les personnages de théâtre ont-ils un style ? Recherche outillée sur un corpus trilingue

Pause déjeuner

14h30- 17h30

  • 14h30-15h15 Conférencière invitée
    Iva Novakova (Université Grenoble Alpes, LIDILEM) — Le projet PhraséoRom : à la croisée de la phraséologie et des genres littéraires

  • 15h30-15h45 Pause

  • 15h45-17h30 5e Session (20′ + questions)

  • 17h10-17h20 Clôture du colloque

Contact

mtpstyl2019@sciencesconf.org

(Texte des organisateurs)

Lien

https://mtpstyl2019.sciencesconf.org/resource/page/id/6

Gesellschaft für antike Philosophie

Plotin, Enn. II 9 [33]

Freiburg, den 21./22.06.2019

Beschreibung und Organisation

Der Arbeitskreis ‚Philosophie und Religion‘ der GanPh unter der Leitung von JProf. Dr. Angela Ulacco (Universität Freiburg), Dr. Diego De Brasi (Universität Marburg) sowie PD Dr. Marko J. Fuchs (Universität Bamberg) bietet v.a. NachwuchswissenschaftlerInnen ein Forum, um sich mit dem Verhältnis und wechselseitigen Einfluss von Philosophie, Theologie und Religion in der Antike auseinanderzusetzen und sich damit mit einem Forschungsgebiet zu beschäftigen, das zentral für ein historisch und systematisch angemessenes Verständnis zahlreicher philosophischer Positionen dieser Epoche ist. Das Hauptziel des AK besteht demnach darin, sich denjenigen Texten zu widmen, die das Verhältnis von Religion, Theologie und Philosophie in der Antike – sei es von der klassischen Philosophie und traditionellen griechischen/römischen Kulten, sei es von der hellenistischen Philosophie und ägyptischen Kulten bzw. Judentum, sei es von der kaiserzeitlichen und spätantiken Philosophie und Gnosis, Hermetismus, Orakelliteratur sowie Christentum – beleuchten, und diese Texte historisch und systematisch zu interpretieren und zu kommentieren.

Thema des zweiten Treffens des Arbeitskreises ist Plotins Enn. II 9 [33], Gegen die Gnostiker, oder Gegen die welche sagen, der Weltbildner sei schlecht und die Welt sei schlecht.

In einer Linie mit dem Profil und den Zielen des Arbeitskreises soll in diesem Treffen eine kooperative Arbeitsatmosphäre angestrebt werden, in
der das ausgewählte Werk kommentiert wird. Dabei wird jeder Teilnehmer eine Sektion des Werkes historisch und systematisch einleiten und die Übersetzung bzw. kommentierende Lektüre und anschließende Diskussion moderieren.

Das zweite Treffen des Arbeitskreises findet in Freiburg vom 21.-22.06.2019 statt. Key Note Speaker wird Dominic O’Meara sein. Wir möchten überdies fünf NachwuchswissenschaftlerInnen die Möglichkeit bieten, an dieser Tagung teilzunehmen. Anfallende Kosten können teilweise übernommen werden.

Es dürfen bis zu drei Präferenzen (in einen Wunschrang von 1 bis 3) für entsprechende Sektionen des Werkes vorgeschlagen werden, die im Rahmen des Treffens kommentiert werden sollen. Die Veranstalter werden anschließend eine Sektion pro Teilnehmer zuordnen.

Kontakt

Bitte schicken Sie bis zum 15.03.2019 ein Abstract von max. 500 Wörtern sowie eine kurzes CV an

angela.ulacco@philosophie.uni-freiburg.de,
diego.debrasi@uni-marburg.de und marko.fuchs@uni-bamberg.de.

(Text des Veranstalter) 

Link

https://ganph.de/GANPH%20a__%20%20Philosophie%20und%20Religion.pdf

Radboud University

Plato and Contemporary Political Thought 

From Nietzsche to Badiou

Description and organization

The aim of this international conference is to explore and discuss Plato’s multifarious impact on contemporary political thought. Plato’s influence on twentieth- and twenty-first-century political philosophy can hardly be overestimated. It is fascinating to notice the very broad range of highly diverse, and sometimes even opposite, interpretations that characterize the reception of Platonic political philosophy in contemporary thought. Virtually all the major modern and contemporary political thinkers (such as Agamben, Arendt, Badiou, Cavarero, Derrida, Foucault, Nietzsche, Nussbaum, Patočka, Popper, Stiegler, Strauss, Weil, just to name a few examples) have been engaged in a profound conversation with Plato. Far from being a mere erudite or historical exercise, this deep and enduring interest in Plato provides clear evidence that he remains a crucial reference point and a source of inspiration for all those who want to rethink the political.

Programme

30 January 2019

Room: Erasmus Building, E15.39-41
10:15-10:30 Opening
10:30-12:00 Jussi Backman (Jyväskylä, Finland)
Politics of the Idea: (Anti-)Platonic Politics in Arendt and Badiou

Room: Erasmus Building, E15.39-41
14:00-15:00 Federico Stella (Roma, Italy)
Leo Strauss’ Medieval Understanding of Plato
15:00-16:00 Marina Marren (Cairo, Egypt)
The Enemy Within: Schmitt’s Key Ideas as Failures of Plato’s “Statesman”

31 January 2019

Room:Grotius Building, GR1.112
10:30-11:30 Gert-Jan van der Heiden (Nijmegen, the Netherlands)
Politics of Exile: Present-day Readings of the Myth of Er
11:30-12:30 Cristina Basili (Barcelona, Spain)
Leo Strauss and the Problem of Irony in Plato’s “Republic”

Room: Erasmus Building, E.1.17
14:00-15:30 Mauro Bonazzi (Utrecht, the Netherlands)
From Wilamowitz to Nazism: The Invention of Plato’s Political Philosophy

Contact

Registration is required. Send an email to: a.cimino@ftr.ru.nl

(Text by the organizers)

Link

http://www.ru.nl/ptrs/chps/

IHRIM (CNRS 5317)

Indexer les corpus numériques

Description et organisation

En effet, la constitution d’index est un véritable enjeu scientifique et technique, pour lequel il existe encore peu de documentation. Les index relèvent, avec l’annotation, de l’exploitation scientifique des textes édités : ils sont des outils de navigation dans le corpus et participent à sa compréhension en identifiant les personnes, les lieux et les œuvres mentionnés, ainsi que les matières traitées. L’exploitation de ces données aide par exemple à visualiser des réseaux de relations. Les référentiels et les notices d’autorités permettent d’uniformiser et de consolider les index grâce à l’emploi d’un vocabulaire contrôlé et de formes normalisées. Ils apportent des solutions au traitement des variantes des patronymes, des toponymes et des titres d’ouvrages. Dans la perspective du Linked Open Data, l’alignement sur des référentiels aide à enrichir les données d’un projet en les complétant avec d’autres ressources et bases de données (data.bnf.fr, IdREF, VIAF, ISNI). Le séminaire, fondé sur le partage d’expériences d’ingénieurs et de chercheurs impliqués dans l’édition de corpus numériques, vise à définir les bonnes pratiques utiles à l’établissement d’index, pour identifier et documenter de manière univoque une notion ou une entité nommée.

Programme

09h15 Accueil

10h00 Ouverture Pratiques des référentiels Présidence de séance Philippe Colantoni (UJM Saint-Étienne, vice-président délégué au numérique)

10h30 François Mistral | ABES, responsable d’IdRef-Autorités | IdRef : une offre de services à destination de la recherche pour enrichir les données et accroître leur interopérabilité.

11h30 Francesco Beretta | CNRS, LARHRA UMR 5190 | Encodage sémantique de textes historiques et référentiels publics : retours d’expériences et perspectives. Indexation et corpus numériques Présidence de séance Thomas LebarBé (Université Grenoble Alpes, coordinateur du Consortium Cahier)

14h00 Emmanuelle Morlock | CNRS, HISOMA UMR 5189 | Indexation et qualification des contenus en TEI : méthodes, outils et exploitations possibles. 15h00 Thierry Joliveau | UJM Saint-Étienne, EVS UMR 5600 | Retrouver, annoter, cartographier et analyser les entités spatiales nommées dans un corpus de romans parisiens.

16h00 Laurent Capelli | CNRS, Huma-Num | Collectes, enrichissements et normalisations sur ISIDORE, la plateforme d’accès aux données numériques des SHS.

Contact

Le séminaire est ouvert à tous, sur inscription à cette adresse : ihrim-seminaire-index@univ-st-etienne.fr

Ce événement a reçu le soutien du Consortium Cahier et de la MSH Lyon-Saint-Etienne.

(Text by the organizers)

Lien

http://ihrim.ens-lyon.fr/evenement/indexer-les-corpus-numeriques

KU Leuven

Polemics, Rivalry and Networking in Greco-Roman Antiquity

Description and organization

Disagreement and scholarly dispute are essential to any intellectual development. This holds true for ancient cultures no less than for us today. Greek philosophy has been agonistic from long before the formal constitution of philosophical ‘schools’ in the Hellenistic age. In the classical period, Athens famously served as an intellectual battlefield between Socrates and the sophists, in which a full armory of eristic and elenctic strategies was developed. This confrontation was to become a paradigm for the opposition between rhetorical and philosophical models of education, from Plato and Isocrates to the Second Sophistic and beyond.

The Hellenistic age saw the rise of schools and other, often more informal types of network which committed its members to a core set of doctrines – not only in philosophy (Stoicism, Epicureanism, Skepticism), but also in medicine (dogmatists vs. empiricists), science (mathematical astronomy vs. more philosophical cosmologies), historiography (pragmatic vs. rhetorical and tragic approaches; pro-Roman vs. pro-Carthaginian accounts), grammar (allegoricists vs. literalists), rhetoric (asianism vs. atticism), poetry (epos vs. shorter types of poetry), and theology (traditionalist vs. more liberal approaches). An essential ingredient of this phenomenon is the development of stereotypic depictions of rival schools and fixed patterns of refutations. Many of these depictions and tropes survived the actual debates from which they emerged and the schools against which they were directed, as is apparent from the Platonic and Christian texts from late Antiquity.

In the Hellenistic period, we also witness the emergence of new intellectual centers, like Alexandria, and of increasingly text-based scholarly communities and networks. From the early imperial age onwards, authoritative texts became increasingly important vehicles of wisdom, and written commentaries gradually acquired a central place in philosophical, rhetorical and religious education. Both Christians and pagans adopted polemical strategies in distinguishing between orthodox and heterodox interpretations of their founding texts, thus leading to controversy between authors who often had much more in common than they were ready to admit. In this context, polemical strategies not only served to refute one’s opponents, but also contributed to establishing intra-school identity and intellectual alliances.

The aim of this conference is to study the role that polemical strategies and intellectual controversy have played in the establishment of ancient learned networks, such as philosophical and scientific schools, scholarly and religious communities, literary circles, etc., as well as in the dynamics of intellectual alliances, traditions, and ‘personal’ networks.

If you would like to participate, please register online before November 28, 2018.

Programme

Wednesday 12 December 2018 | Conference day 1 | Institute of Philosophy

14.30 – 15.00 Registration

15.00 – 15.15 Opening of the Conference Wim DECOCK | Director of Lectio

Session 1

15.15 – 15.45 Marco DONATO (Pisa & Paris), Polemics in the Pseudoplatonica: The Academy’s Agenda and the Renaissance of Socratic Dialogue

15.45 – 16.15 Wim NIJS (Leuven), Graeculus et Adsentor: Philodemus’ Defence of Epicurean Friendship and Frank Speech in Roman Society

16.15 – 16.45 Sharon WEISSER (Tel-Aviv), Plutarch Against Stoic Theology

16.45 – 17.15 Chiara MILITELLO (Catania), Replying to Stoics as the Basis of True Aristotelianism: the Significance of Polemics in Alexander of Aphrodisias’ Commentaries and Treatises

17.15 – 18.00 Coffee

18.00 – 19.00 Keynote Lecture 1

Irmgard MÄNNLEIN-ROBERT (Tübingen), Subtile Battles or Platonic Exegesis as Polemical Strategy in Porphyry

19.00 Reception | Raadzaal Institute of Philosophy | Kardinaal Mercierplein 2, Leuven

Thursday 13 December 2018 | Conference day 2 | Holland College

Session 2

09.00 – 09.30 András HANDL (Leuven), The Influence of Real-Life Encounters on the Treatment of Heterodox Groups in the Refutatio Omnium Haeresium

09.30 – 10.00 Benjamin DE VOS (Gent), The Homilistic Disputes Between Clement and Appion: the Art of Dissimulation and Irony in a Clash Between Judeo-Christianity and Paganism for the ‘True’ Paideia

10.00 – 10.30 Marina DÍAZ BOURGEAL (Madrid), “Oὐ λέξεων μόνον, ἠθῶν δέ”: Julian on the Christian Teachers and Hellenism

10.30 – 11.00 Coffee

11.00 – 12.00 Keynote Lecture 2

Peter GEMEINHARDT (Göttingen), “Against the Avarice of the Melitians and the Impiety of the Ariomanites!” Polemics and Networking in the 4th-Century Trinitarian Debates

12.00 – 13.30 Lunch

          Middaggesprek | Danny PRAET (Gent) & Jos VERHEYDEN (Leuven), Vurige tongen of te vuur en te zwaard? Het succes van het christendom in het Romeinse Rijk: spontaan of onder dwang

               Session 3

13.30 – 14.00 Bruno MARIEN (Leuven), The Recommendation Activity in Libanius’ Letters Seen Against the Background of Competing Personal Networks

14.00 – 14.30 Olivier DEMERRE (Gent), Philostratus’ Life of Hermogenes: Rhetorical Debates and Circles in the Lives of the Sophists

14.30 – 15.00 Han BALTUSSEN (Adelaide), Polemic, Personality and the Iamblichan Lineage in Eunapius’ VPS

15.00 – 15.30 Coffee

               Session 4

15.30 – 16.00 Eva FALASCHI (Pisa), It is not just a Question of Being the Best. Artistic Rivalry and Polemics Among Greek Artists as Seen in the Imperial Age

16.00 – 16.30 Tiberiu POPA (Indianapolis), Can Historians Handle the Truth?

17.00 – 18.00 Keynote Lecture 3

John MARINCOLA (Tallahassee), Polemic, Persona, and Persuasion

19.30 Conference Dinner | Faculty Club | Groot Begijnhof 14, Leuven

Friday 14 December 2018 | Conference day 3 | Holland College

Session 5

09.00 – 09.30 Irini FOTINI-VILTANIOTI (Leuven), Porphyry’s Solution to Plato’s and Aristotle’s Controversy on the Tripartition of the Soul in On the Powers of the Soul Fr. 253 Smith

09.30 – 10.00 Corentin TRESNIE (Brussels & Leuven), Se construire un maître à penser: les Vies de Plotin et Pythagore par Porphyre et Jamblique

10.00 – 11.00 Keynote Lecture 4

Pantelis GOLITSIS (Thessaloniki), Explicit and Implicit Polemics in Late Ancient Commentaries on Aristotle

11.00 – 11.30 Coffee

               Session 6

11.30 – 12.00 Thorsten FÖGEN (Durham), Wettbewerb, Kontroverse und Polemik in antiker Fachliteratur

12.00 – 12.30 Argyro LITHARI (Berlin), Platonic Teachings and Astronomers’ Hypotheses in Proclus’ Hypotyposis Astronomicarum Positionum: Between Opposition and Agreement

12.30 – 13.30 Lunch

13.30 – 14.30 Keynote Lecture 5

Philip VAN DER EIJK (Berlin), Polemics and Rivalry in the Ancient Medical Tradition

14.30 – 15.00 Coffee

               Session 7

15.00 – 15.30 Ute TISCHER (Leipzig), Comparison and Competition: ‘Cicero’, ‘Virgil’, and the Authority of the Interpreter

15.30 – 16.00 Josh SMITH (Baltimore), (Mis)reading the Poet: A Networking Strategy in Ancient Criticism

16.00 Plenary discussion & Conclusion

Contact

For more information, please contact lectio@kuleuven.be

(Text by the organizers)

Link

https://agenda.kuleuven.be/en/content/8th-international-lectio-conference-polemics-rivalry-and-networking-greco-roman-antiquity

Université de Poitiers

Homère et les philosophes

 

Description et organisation

APPEL À COMMUNICATION

Le laboratoire « Métaphysique allemande et philosophie pratique » (MAPP) de l’université de Poitiers organise un colloque international consacré à la réception des œuvres d’Homère et aux usages des thèmes homériques dans l’histoire de la philosophie. Ce colloque, intitulé « Homère et les philosophes », souhaite s’intéresser à la manière dont les philosophes se sont appropriés l’œuvre d’Homère, aussi bien dans l’Antiquité que durant la période moderne et contemporaine. Il s’agira de comprendre comment cette œuvre a pu nourrir la réflexion philosophique mais aussi comment elle peut encore continuer à l’inspirer. Le colloque se déroulera à Poitiers les 20, 21 et 22 mars 2019.

ARGUMENTAIRE

Les philosophes ont toujours été intéressés par les textes homériques ainsi que par le personnage même d’Homère. Les Anciens se sont ainsi interrogés dès l’origine sur la portée de ces textes, et sur l’usage qui pouvait en être fait. Mais ils ont voulu en dégager le sens en suivant des stratégies de lecture différentes. Certains ont cherché à distinguer (dans ces textes comme dans les mythes de manière plus générale) les faits qui semblent véridiques de ceux qui paraissent invraisemblables (c’est l’orientation adoptée par de nombreux historiens comme Polybe, Diodore de Sicile, Strabon ou Pausanias). Tout en se voyant reconnaître une part de vérité, les récits étaient ainsi épurés de leur contenu fictif. D’autres ont essayé de proposer une lecture allégorique des textes homériques, en cherchant un sens caché derrière leur apparence irrationnelle ou même révoltante. Pour ces auteurs, les puissances divines symbolisaient alors des éléments, certains personnages figuraient des organes du corps humain, des fonctions physiologiques, ou même des vertus. Dans des commentaires philosophiques comme ceux des néoplatoniciens, ces puissances et ces personnages sont considérés comme des représentations de réalités intelligibles (comme c’est le cas chez Porphyre, par exemple, dans L’Antre des nymphes, ou encore chez Proclus).

D’un côté, les textes d’Homère font donc l’objet de critiques, plus ou moins sévères, à l’égard de leur valeur de vérité ou de leur portée éthique. Mais d’un autre côté, ils font l’objet d’un usage original et d’une réappropriation à l’intérieur d’une réflexion plus générale. Cette ambivalence traverse toute l’histoire de la réflexion sur les textes homériques : faut-il se défier de leur contenu, faut-il refuser d’en faire un modèle éthique ou esthétique, ou bien peut-on y puiser les éléments d’une vision du monde que le philosophe appelle de ses vœux ? C’est bien un tel débat que l’on retrouve au XVIIème et au XVIIIème siècles en Europe lorsque se pose notamment la question de la valeur esthétique et exemplaire des œuvres d’Homère (il suffit de rappeler ici la fameuse querelle d’Homère qui oppose en France Madame Dacier à Antoine Houdar de la Motte). Bien entendu, la philosophie prend toute sa part dans ce débat, comme en témoignent les interventions de Voltaire dans l’Essai sur la poésie épique ou de Rousseau dans l’Essai sur l’origine des langues. Mais sa place est tout aussi décisive dans un autre débat qui surgit cette fois au tournant du XVIIIème et du XIXème siècles. La science philologique naissante fait alors d’Homère un enjeu essentiel pour tester ses méthodes et ses théories. Et l’on sait combien les auteurs allemands, Nietzsche en particulier, se montrent intéressés et critiques à la fois envers ces dernières.

L’objet de ce colloque est donc d’étudier ces différentes lectures que les textes homériques ont suscitées au sein de l’histoire de la philosophie. Cette question a rarement été traitée. Les travaux sur la réception d’Homère ont plutôt relevé, jusqu’ici, du champ des études littéraires ou artistiques. Il s’agira donc de proposer une approche nouvelle, en s’interrogeant ici sur la réception d’Homère dans le domaine particulier de la philosophie, aussi bien ancienne que classique ou contemporaine, mais aussi de proposer le premier travail d’ensemble consacré aux rapports entre Homère et la philosophie.

Mais les lectures philosophiques, les usages et les interprétations d’Homère, posent à la philosophie une autre question : comment s’empare-t-elle de textes qui ne sont pas de nature philosophique pour nourrir sa propre démarche ? Par quelles voies la philosophie peut-elle se nourrir de ce qui n’est pas elle (et que signifie, pour elle, interpréter ces textes) ? Autrement dit, comment peut-on philosopher à partir d’Homère (et avec Homère) ? Ce colloque voudra donc chercher quelle philosophie peut encore surgir des textes homériques, et peut-être même dans quelle mesure Homère est philosophe.

 

Les propositions d’interventions devront se répartir selon les trois axes de recherche suivants :

1/ lectures anciennes d’Homère,

2/ lectures modernes et contemporaines,

3/ Homère philosophe ?

CALENDRIER

Les propositions de communication, comprises entre 400 et 500 mots, seront assorties d’un bref CV de leur auteur et devront être envoyées à sylvain.roux@univ-poitiers.fr, avant le 31 décembre 2018. Les réponses du comité scientifique seront communiquées le 1er février 2019.

Langues du colloque : français, anglais

Programme

Jeudi 21 mars 2019

9 h 30-12 h 15 : Homère dans la philosophie antique

9 h 00 : Accueil des participants et ouverture du colloque

9 h 30-10 h 10 : David Bouvier (Université de Lausanne) : « Xénophane vs Homère : rupture ou continuité ? »

10 h 20-11 h 00 :  Sylvain Roux (Université de Poitiers) : « Ulysse et les tyrans. Sens d’une figure homérique chez Platon »

11 h 25-12 h 05 : Suzanne Husson (Université de Paris IV – Sorbonne) : « De l’éthique à la théologie. L’interprétation d’Homère d’Antisthène aux stoïciens »

14 h 30-17 h 35 : Homère dans l’Antiquité tardive

14 h-14 h 40 : Fabienne Jourdan (CNRS – Paris) : « Une exégèse de l’Antre des nymphes au service d’une interprétation du mythe d’Er — Numénius, fr. 30-35 des Places

14 h 50-15 h 30 : José María Zamora Calvo (Université Autonome de Madrid) : « L’âme et son eidôlon dans l’Hadès : deux lectures néoplatoniciennes divergentes ? »

15 h 55-16 h 35 : Philippe Hoffmann (EPHE – Paris) : « Proclus et Homère »

16 h 45-17 h 25 :  Sophie Van der Meeren (Université de Rennes 2) : « Poèmes homériques et centralité du nostos dans la Consolation de Philosophie de Boèce »

Vendredi 22 mars 2019

9 h 30-12 h 15 : Homère dans la philosophie moderne

9 h 30-10 h 10 : Sylvia Giocanti (Université de Toulouse – Jean Jaurès) : « La place d’Homère dans les Essais de Montaigne »

10 h 20-11 h 00 :  Adrian Mihai (University of Cambridge) : « “La découverte du vrai Homère” par Giambattista Vico ».

11 h 25-12 h 05 : Victor Béguin (Université de Poitiers) : « Situation d’Homère dans la philosophie hégélienne de l’art »

14 h 00-17 h 35 :  Homère dans la pensée allemande contemporaine

14 h-14 h 40 : Céline Denat (Université de Reims Champagne – Ardenne) : « La référence à Homère dans la philosophie de Nietzsche »

14 h 50-15 h 30 : Alain Petit (Université de Clermont Auvergne) : « Le monde homérique des dieux de Walter F. Otto »

15 h 55-16 h 35 : Fanny Valeyre (Sorbonne-Université) : « Alêtheia et origine. La présence d’Homère dans l’œuvre de Heidegger »

16 h 45 – 17 h 25 : Alexis Cukier (Université de Poitiers) : « Ulysse à l’école de Francfort. À propos de la lecture d’Homère dans La dialectique de la raison d’Adorno et Horkheimer »

Contact:

sylvain.roux@univ-poitiers.fr

(Texte des organisateurs)

Lienhttps://philo.labo.univ-poitiers.fr/colloque-international-homere-et-les-philosophes-21-et-22-mars-2019-organisation-sylvain-roux/

Michigan Library

Written Culture of Christian Egypt

Description and organization

To celebrate the opening of the new exhibit Written Culture of Christian Egypt: Coptic Manuscripts from the University of Michigan Collection, we invite you to join us for short lectures from our two guest curators, followed by an opportunity to explore the exhibit. Refreshments will be provided.

Dr. Frank Feder from the Göttingen Academy of Sciences and Humanities will discuss the reconstruction of the Coptic Bible. The Coptic translation of the Old Testament is one of the oldest Christian versions of the Greek translation of the Hebrew Bible, the Septuagint (LXX). Manuscripts with Coptic biblical texts can be dated back to the late third and early fourth century. Thus, the Coptic manuscripts are often older than the extant Greek manuscript transmission. Moreover, the earliest Coptic texts show different dialectal varieties. The extreme dispersal of the Coptic manuscripts, mainly in the nineteenth and twentieth centuries, over about 106 different collections in Europe and North America has prevented until today a complete reconstruction and edition of the Coptic Old Testament. The Göttingen Academy project created a Virtual Manuscript Room to virtually reunify the dispersed manuscripts for a digital edition on the internet.

Dr. Alin Suciu, also from the Göttingen Academy of Sciences and Humanities, will discuss the White Monastery. Only fragments and dismembered leaves have survived from the manuscripts of the White Monastery, which once possessed the most important Coptic library in Egypt. The vestiges of these manuscripts are scattered today in numerous collections all over the world. This lecture discusses the way in which the first fragments of the White Monastery manuscripts emerged from their cache in the second half of the 18th century to be integrated in Western collections. He will also show how scholars have virtually reconstructed the library in modern times, and the impact of this endeavour on our knowledge of Coptic literature.

Contact

University of Michigan Library

This event is offered with support from the Department of Middle East Studies and the Kelsey Museum of Archaeology.

(Text by the organizers)

Link

https://apps.lib.umich.edu/online-exhibits/exhibits/show/coptic-manuscripts

Università di Pisa

Immagini del Rinascimento

Filosofia, religione, magia

Descrizione

Il 30 ottobre, nell’aula formazione di Palazzo Vitelli, si tiene l’incontro di studio Immagini del Rinascimento. Filosofia religione magia, che prende spunto dalla recente pubblicazione in traduzione italiana del volume di Ioan Petru Culianu, Iocari serio. Scienza e arte nel pensiero del Rinascimento, Torino, Lindau 2017.

L’incontro è organizzato nell’ambito delle iniziative sponsorizzate dal PRA 2017-18  La mutevole ambivalenza epistemologica delle immagini. Invenzione, espressione, comunicazione, di cui è responsabile M. Antonella Galanti.
Intervengono studiosi dell’Università di Pisa e di Salerno, tra cui Simonetta Bassi, Maurizio Cambi, Giovanni Casadio, Emilia David, Arianna Migliorini, Claudio Moreschini e Chiara O. Tommasi, sotto la presidenza di M. Antonella Galanti.

Ioan Petru Culianu

Lo studioso romeno Ioan Petru Culianu, allievo di Mircea Eliade e, durante il suo soggiorno italiano, di Ugo Bianchi, è stato una importante figura nel panorama della storia delle religioni del Ventesimo secolo e il suo assassinio irrisolto, avvenuto a Chicago nel 1991, contribuisce a creare un alone di mistero sulla sua biografia.
Ricercatore assai brillante, originale e prolifico, Culianu ha trattato aspetti della religione tardoantica e della filosofia del Rinascimento in cui tematiche affascinanti come la magia, il macro e microcosmo, l’ascesa dell’anima al cielo, si coniugano con una vastissima conoscenza delle fonti e con una non comune erudizione. Lo studio che si presenta costituisce l’immediato precedente del suo libro più noto, Eros e Magia nel Rinascimento (Paris 1987, tr. it. 1987).

Programma

Presiede Maria Antonella Galanti (Università di Pisa)

Introduzione di Simonetta Bassi (Università di Pisa)

Maurizio Cambi (Università di Salerno), I. P. Culianu, lo spirito e la lira di Ficino

Arianna Migliorini (Università di Salerno),  Eros e Dioniso. Il ludus globi rinascimentale fra mito, filosofia e fantasmi in Iocari serio

Claudio Moreschini, La dottrina del pneuma: un itinerario tra Sinesio e Ficino

Giovanni Casadio (Università di Salerno), Culianu e la Storia delle Religioni

Emilia David (Università di Pisa) Ioan Petru Culianu, il ‘legatario universale’ dell’opera di Mircea Eliade. Aspetti del rapporto maestro-discepolo

Conclude Chiara Ombretta Tommasi (Università di Pisa)

Contato
Chiara Ombretta Tommasi
chiara.tommasi@unipi.it
 
(Testo degli organizzatori)
Link
UNESCO

Une nuit de la philosophie à l’UNESCO

 

Description et organisation

Le 17 septembre prochain, à partir de 19h, l’UNESCO s’est transformé en une immense agora philosophique et a été le théâtre de douze heures de multi-performance à la fois ouvertes et intimistes, marquant le dixième anniversaire des événements des Nuits de la philosophiecréés par Mériam Korichi en 2010. Pour l’occasion, de nombreux philosophes (plus d’une trentaine) investirent en personne les bâtiments de l’UNESCO, illustrant la grande vitalité de la scène philosophique contemporaine, française et internationale. Ils invitèrent le public à les suivre par petits groupes et à se laisser guider au gré de leurs pensées dans les vastes espaces de cette organisation internationale. Les groupes philosophiques se croisèrent et déambulèrent toute la nuit dans des lieux où l’Art a une place centrale. Des œuvres visuelles et sonores installées le temps de cette nuit et une suite de performances dramatiques, poétiques, musicales et chorégraphiques se sont enchaînées du crépuscule à l’aube, offrant d’autres parcours au public et révèlant l’envergure scénographique et spectaculaire de ce monument unique situé en plein cœur de Paris, face à la Tour Eiffel, qui abrite une collection d’art moderne exceptionnel avec des œuvres de Jean Arp, Alexander Calder, Pablo Picasso, Henry Moore, Karel Appel, Tadao Ando, Antoni Tapiès, Isamu Noguchi…

Le monde entier est invité à philosopher et à banqueter à l’UNESCO, toute la nuit du vendredi 16 novembre au samedi 17 novembre au matin. 

48 conférences de philosophie
12 performances 
1 banquet
1 boîte de nuit
1 studio radio

Une conférence d’un philosophe venant du Pérou, ou d’Inde, ou de Paris ? Un verre ? Une performance d’un artiste venant du Brésil, de Grèce, ou de Norvège ? Un enregistrement public des Chemins de la philosophie ? Danser ? A vous de choisir.

Contact
Entrée libre, de 19h à 7h
UNESCO
125 avenue de Suffren, 75007 Paris
7 Place Fontenoy, 75007 Paris
Métro: Cambronne (ligne 6), Ecole militaire (ligne 8), Ségur (ligne 10)

(Texte des organisateurs)

Lien : www.nightofphilosophy.com

ENS de Lyon

Philon d’Alexandrie dans l’Europe moderne 

réceptions d’un corpus judéo-hellénistique (xvie-xviiies.)

Description et organisation

Colloque international organisé dans le cadre de l’Oxford Centre for Hebrew and Jewish Studies (Université d’Oxford), de l’ENS de Lyon, de l’Institut d’histoire des représentations et des idées dans les modernités (CNRS, IHRIM), du Labex CoMod (Université de Lyon), de l’Institut d’histoire du livre, de la Société d’étude du xviie siècle, de la Bibliothèque municipale de Lyon,

et de l’Institut des Sources chrétiennes (CNRS, HISOMA)

Comité scientifique : Monique Alexandre, Guillaume Bady, Katell Berthelot

Antonella Del Prete, Marc Fumaroli, Carlos Lévy, Pierre-François Moreau,

Gianni Paganini, Jean-Louis Quantin, David T. Runia, Joanna Weinberg

 Organisation : Smaranda Marculescu et Frédéric Gabriel

Équipe administrative : Anne Gisclon, Diane Laurent, Afida Madjidi, Anne-Laure Motkin, Alla Zhuk

 Discutants : Monique Alexandre (Université Paris-Sorbonne), Piet van Boxel (University of Oxford, Bodleian Library), Francesca Calabi (Università di Pavia), Laurent Lavaud (ENS de Lyon)

Carlos Lévy (Université Paris-Sorbonne), Maren Niehoff (The Hebrew University of Jerusalem)

 Colloque ouvert au public, aucune inscription nécessaire.

Ce colloque international, réunissant des universitaires et des chercheur(e)s européens, américains et australiens, est consacré à la réception de l’œuvre de Philon d’Alexandrie à l’époque moderne, étape essentielle, et pourtant très peu étudiée, dans une longue chaîne qui se déploie de l’époque patristique jusqu’au nouvel essor des études philoniennes des cinquante dernières années. Par le prisme philonien, mais en spécifiant à chaque fois les segments précis des textes mobilisés, ce colloque poursuit l’étude des phénomènes de réception à l’époque moderne, l’étude des usages des références antiques, mais examine aussi la manière dont on découvre véritablement un corpus, dont sa connaissance se diffuse, et il mesure ses effets par rapport aux médiations dont il était précédemment dépendant. Deux axes de recherche ont été choisis : 1) une première approche concerne la philologie et l’histoire du livre ; 2) une seconde souhaite préciser les usages diversifiés de Philon dans les commentaires exégétiques, les traités théologiques, l’érudition historique, et plus largement les controverses.

1) Avec l’édition princeps des œuvres de Philon par Adrien Turnèbe en 1552, à Paris, la réception de Philon prend un nouveau souffle à l’ère de l’imprimé et bon nombre de traductions, en latin et en langues vernaculaires voient le jour. Nous mettrons en perspective ces éditions de Philon avec les contextes sociaux des réseaux d’imprimeurs, d’érudits et de patronages prestigieux. On précisera la connaissance des manuscrits, notamment byzantins, dont dépendent ces travaux, et les options herméneutiques choisies par les traductions qui déterminent la manière dont on comprend Philon dans l’Europe moderne.

2) Au-delà de la transmission textuelle, quel visage de l’auteur retient-on, quelles sont les facettes de l’œuvre philonienne qui sont utilisées ? Comment sont-elles mises à contribution et transformées par les débats en cours ? De quelle manière les lectures, directes ou indirectes, de Philon suscitent-elles l’intérêt et des polémiques entre les différents courants philosophiques et religieux aux xvie-xviiie siècles ? De nombreux sujets intègrent l’apport philonien : platonismes de la Renaissance, histoire du monachisme primitif, préfiguration vétérotestamentaire de la Trinité, socinianisme, etc. Philon étant aussi une source, à côté d’autres corpus, pour la connaissance des matières hébraïques, on se demandera quelle est la place qui lui est octroyée. On s’interrogera également sur les enjeux de sa « redécouverte » par le judaïsme au xvie siècle et sur les conséquences de cette redécouverte pour l’histoire philosophique du judaïsme.

La tenue à Lyon de ce colloque n’est pas le fait du hasard, l’ancrage lyonnais des études philoniennes étant bien connu dans le monde académique. Le premier colloque sur Philon s’est déroulé en septembre 1966 dans cette ville où se trouve l’Institut des Sources Chrétiennes, au sein duquel ont été éditées ses œuvres complètes en trente-six volumes de 1961 à 1992.

Programme

Mercredi 7 novembre

Matinée : ENS de Lyon, bâtiment Buisson, salle D8001

9h : Accueil et ouverture du colloque par Olivier Bara et Marina Mestre Zaragoza (direction de l’IHRIM) et Smaranda Marculescu (IHRIM, ENS de Lyon)

9h15 : Frédéric Gabriel (CNRS – IHRIM, ENS de Lyon), « La redécouverte de Philon à l’époque moderne : un tournant philologique et herméneutique »

Président de séance : David T. Runia

9h30 : Gregory E. Sterling (Yale University), « Adrianus Turnebus and the Editio Princeps of Philo (1552) »

10h30 : pause café

10h50 : Michael Cover (Marquette University), « Paris and Augsburg revisited: David Hoeschel, Bürgerhumanismus, and the ecumenical completion of Turnèbe’s Philo »

Après-midi : auditorium de la Bibliothèque municipale de Lyon, Part-Dieu

Président de séance : Claudio Moreschini

14h : Marie-Luce Demonet (Université de Tours, CESR), « L’ordre du monde dans la première traduction française du De Mundo (1539) par Louis Meigret »

15h : Luigi-Alberto Sanchi (CNRS – IHD, Paris), « Alexandrie, modèle d’un hellénisme inclusif : Guillaume Budé, lecteur de Philon »

16h : pause café

16h15 : Smaranda Marculescu (IHRIM, ENS de Lyon), « Philo latinus : autour de la traduction de Gelenius »

17h-18h45 : présentation de livres à la Réserve de la Bibliothèque municipale par Jérôme Sirdey (Conservateur du fonds ancien)

Jeudi 8 novembre

Matinée : ENS de Lyon, bâtiment Buisson, salle D8001

Présidente de séance : Marie-Luce Demonet

8h30 : Lucia Maddalena Tissi (Labex HaStec, LEM, Paris), « Genere Iudaeo, professione Platonico. Philon dans le De perenni philosophia d’Agostino Steuco »

9h15 : Claudio Moreschini (Università di Pisa, Istitutum Patristicum Augustinianum), « La panaugia secondo Patrizi e la tradizione di Filone nel xvi secolo italiano »

10h : pause café

10h30 : François Roudaut (Université de Montpellier, IRCL), « L’influence de Philon dans l’oeuvre théologique et philosophique de Pontus de Tyard (1522-1605) »

11h15 : Thomas Leinkauf (Westfälische Wilhelms-Universität, Münster), « Philo – Graecus, Hebraicus, Proto-Christianus. The presence of Philo Alexandrinus or Judaeus in non-scolastic texts of the 16th century »

Après-midi : salle de séminaire de l’Institut des Sources chrétiennes (22 rue Sala, 2e arrondissement)

Président de séance : Gregory E. Sterling

14h15 : Nicholas Hardy (University of Birmingham), « Philo, theological controversy, and the construction of hellenistic Judaism in the post-Reformation era »

15h : Scott Mandelbrote (University of Cambridge – Peterhouse), « Philo and early modern biblical criticism »

15h45 : pause café

16h15 : Brigitte Tambrun (CNRS – LEM, Paris), « Philon dans les querelles sur la Trinité (xviie s.-débutxviiie s.) »

17h : Gianni Paganini (Università del Piemonte Orientale, Vercelli – Accademia Nazionale dei Lincei),« Moïse législateur. Un thème philonien aux origines du théologico-politique moderne »

17h45 : Matthieu Somon (Université catholique de Louvain, Fondation Sedes sapientiae), « Moïse réinventé à l’aune de Philon »

18h40 : présentation des Sources chrétiennes par Guillaume Bady (CNRS – HISOMA)

Vendredi 9 novembre 

ENS de Lyon, bâtiment Buisson, salle D8001

Président de séance : Gianni Paganini

8h30 : Joanna Weinberg (University of Oxford), « Rabbi or Sectarian: the debate over Philo of Alexandria among Jews in early modern Italy »

9h15 : Myriam Silvera (Università di Roma « Tor Vergata »), « L’œuvre de Philon à l’attention du rabbin Menasseh ben Israel »

10h : pause café

10h30 : Pierre-François Moreau (ENS de Lyon, IHRIM), « Spinoza, Philon et le pseudo-Philon »

11h15 : Giovanni Benedetto (Università degli Studi di Milano), « Philo Platonicus : a seventeenth century controversy »

12h : David T. Runia (Australian Catholic University, University of Melbourne), « How in scholarship an end and a beginning can overlap: Joh. Alb. Fabricius (1668-1736) and the 1729 edition of Philo’s Opera omnia »

Présidente de séance : Myriam Silvera

14h15 : Martine Pécharman (CNRS – CRAL, EHESS), « Le néoplatonisme de Cambridge et l’autorité de Philon »

15h : Marco Rizzi (Università Cattolica del Sacro Cuore), « Philon dans l’œuvre de John Selden : entre droit et érudition dans l’Angleterre du xviie siècle »

15h45 : pause café

16h : Jérémy Delmulle (IRHT, Paris), « Sur la religion des Thérapeutes. La controverse entre Bernard de Montfaucon et Jean IV Bouhier (1709-1713) »

17h : Remerciements et fin du colloque

Contact

smaranda.marculescu@ens-lyon.fr

frederic.gabriel@gmail.com

(Texte des organisateurs)

Lien

http://ihrim.ens-lyon.fr/manifestations/article/philon-d-alexandrie-dans-l-europe-moderne-receptions-d-un-corpus-judeo